Liminaire
Si je t'oublie Jérusalem.. Ce Supplément a été pensé en coordination avec les Cahiers Évangile qui fêtent leur 200º numéro par une parution spéciale consacrée à Jérusalem. Pour glorifier la Ville sainte, quel meilleur hommage que de redécouvrir toutes les lectures du Ps 137 (136), qui commence sur les rives de Babylone pour dire toute la nostalgie de la patrie perdue ‹« Vif regret chez ces hommes de la cité perdue, vif désir du retour», comme le dit Jean Chrysostome...
Pour toutes les diasporas juives, le Ps137 fut un chant amer célébrant l'espérance de retrouver Jérusalem; pour les chrétiens, il était ou bien la preuve de la punition divine envers le peuple qui ne s'était pas converti, ou bien une métaphore de la condition humaine, encore en exil dans l'attente de la Jérusalem céleste. Il connut au xx° siècle une surprenante célébrité : repris par les Afro-Américains comme un chant de protestation contre leur oppression, il devint un tube dans les années 1970, quand il fut arrangé par les Melodians, Bob Marley puis Boney M.
Régis BURNET