196 - Le Miserere, psaume 51 (50)
SCE196

Liminaire

Mis dans la bouche du roi David par le Psautier, au moment dramatique où il avoue l'adultère avec Bethsabée et le meurtre d'Urie, le Ps 51 (50 pour la Vulgate) a été considéré, tant dans le judaïsme que dans le christianisme, comme la prière de confession par excellence. Il fait en effet alterner le repentir de la faute et l'espérance de la mansuétude divine et a servi de modèle pour toute contrition.

Omniprésent dans la liturgie, mis en musique, il continue encore - parfois par son incipit latin, Miserere -, y compris dans la littérature contemporaine et la culture populaire, à dire la douleur et le regret du mal commis. Mais ce que révèle aussi ce Supplément, c'est que ceux qui l'ont chanté au cours des siècles y ont surtout lu la confiance dans la miséricorde de Dieu et la joie de celui qui a traversé l'épreuve et se sait accueilli par Dieu. 

Nul ne l'a mieux exprimé que ce jeune poète assassiné de Varsovie Krzysztof Kamil Baczynski

- que nous fait découvrir Sylvie Parizet dans le texte [75]: «je lance comme défi cette poignée d'air - l'alouette - dans le ciel et je laisse tomber la terre comme tombe une larme sur l'univers».

Régis BURNET