Liminaire

Les musiciens peuvent-ils être considérés comme des interprètes de la Bible ? Ce deuxième Supplément traitant de cette question apporte une réponse légèrement différente par rapport au premier. En effet, le n° 161, consacré à Jean-Sébastien Bach, répondait par l'affirmative. À travers le texte de ses cantates et de ses passions, le Kantor de Leipzig et ses librettistes réalisaient une première lecture, que la musique elle-même, en insistant sur tel ou tel aspect du texte, renforçait.

Rien de cela avec Haendel, qui est, comme le propose Gilbert Dahan qui a coordonné ce numéro, plus un illustrateur qu'un exégète. Pour autant, il n'a jamais cessé d'être au service du texte sacré qu'il met en valeur. Car la musique crée de l'émotion. Et Haendel possède un art consommé de la construction d'un climat par les tonalités, les rythmes, les accords, les arrangements, les ornementations.

C'est donc à aller écouter la musique du vieux maître qu'invite ce Supplément : aussi a-t-on systématiquement proposé des suggestions d'interprétations des œuvres commentées faciles d'accès sur Internet, afin de passer bien vite de la lecture aux œuvres musicales.

Régis BURNET