L’année jubilaire est maintenant commencée. Les paroisses et les communautés ont programmé, ou vont le faire, des étapes permettant de le vivre.
Si nous savons que cette pratique de l’année sainte remonte aux temps bibliques avec l’institution de l’année jubilaire (Lv 25), il n’est pas très fréquent de lire et d’étudier lentement ce long le texte. Un des mérites du travail de Jean-François Lefebvre est de nous montrer combien cette pratique tente de répondre à des problèmes sociaux et humains : celui de l’appauvrissement principalement. Ainsi notre année sainte ne peut prendre sans tenir compte des pauvres que l’Évangile met au cœur de nos préoccupations. Hélas, il y en a tant autour de nous ! Et le pape François nous rappelle qu’ils doivent être au cœur de notre démarche :
« J’invoque de manière pressante l’espérance pour les milliards de pauvres qui manquent souvent du nécessaire pour vivre. Face à la succession de nouvelles vagues d’appauvrissement, il existe un risque de s’habituer et de se résigner. Mais nous ne pouvons pas détourner le regard des situations si dramatiques que nous rencontrons désormais partout, pas seulement dans certaines régions du monde. Nous rencontrons des personnes pauvres ou appauvries chaque jour et qui peuvent parfois être nos voisins » (Spes non confundit, no 15).
Si le franchissement de la porte sainte, ou d’autres gestes équivalents, doit nous faire entrer dans l’espérance, faisons-le avec nos frères et sœurs les plus démunis. Ce sont eux qui nous donneront la force d’espérer le Règne et sa Justice.
Éric MORIN