190 - Esther, le courage et la ruse

Éditorial :

Prenant la direction du Service Biblique Évangile et Vie, et par suite celle des Cahiers Évangile ; je voudrai vous saluer chacun et espère au fil des numéros et de la vie de notre association pouvoir vous connaître et vous servir dans votre lecture de la Bible et votre souci de la faire lire en Église. Depuis le 1° septembre je découvre des personnes disponibles et dévouées pour faire vivre ce service ecclésial ; merci à elles pour leur dévouement envers leurs frères et pour l’Évangile.
Entre vos mains, vous avez un texte qui vous fait découvrir le livre d’Esther ; ce dernier semble pour certain une belle histoire à faire rêver : des justes aux prises avec les méchants voient leur sort triompher ; sans que Dieu soit mentionné (au moins dans le texte hébreu) l’histoire laisse entrevoir son action divine en vue de protéger son peuple… Et alors ? Qu’ajoute ce livre à l’ensemble de la Bible ?
Avec l’étude que nous présente ici Jean-Daniel Macchi, nous est offert un travail de mise en contexte, d’analyse littéraire, avec une présentation de l’intrigue et de ses retournements, qui permet de pénétrer les questionnements des auteurs de ce livre plus dense que la première lecture facile ne laisse entrevoir.
Finalement leurs questions paraissent plus proches des nôtres : quelle relation entre le peuple de l’Alliance et ceux qui n’en font pas parti ? Quelle place prendre dans la vie de la cité ? Que faut-il dire, témoigner, de notre espérance ? Jusqu’où peut-on mettre notre vie en jeu pour notre foi ? Comment faire confiance à la providence ?
Après avoir étudié et médité le livre d’Esther à l’école de Jean-Daniel Macchi, il est sûrement possible et fructueux de prendre le temps d’un échange dans nos communautés : comment l’histoire d’Esther et de son père adoptif Mardochée nous permet-elle de réfléchir autrement à ces questions ? Il se pourrait que l’on arrive très vite à des questions très contemporaines ! La médiation du texte biblique doit nous aider à les porter paisiblement…

Éric Morin