FD 8 bis dimanche 2 janvier – Épiphanie du Seigneur

Is 60, 1-6 :

Dans le livre d’Isaïe, ce poème est proclamé par celui qui a reçu l’onction, celui sur qui repose l’Esprit Saint afin de consoler les endeuillés et de rétablir la justice dans Jérusalem (Is 61). Avant d’annoncer le contenu de sa mission, ce mystérieux personnage se met à chanter : il chante la louange de Jérusalem et par son chant, il l’invite à se mettre debout.

Ce texte est un des plus universaliste qui soit parmi les écrits des prophètes. La lumière de la gloire de Jérusalem permet à toutes les nations de s’y rassembler ; la question reste ouverte de la place qu’elles occuperont à Jérusalem.

Ps 71 :

La liturgie nous propose de faire de ce psaume la réponse joyeuse de Jérusalem, de celles et ceux qui s’approchent sa lumière, à l’appel que nous avons entendu dans la première lecture.

On y retrouve les thèmes de la justice et du rassemblement des nations. C’est le roi ayant reçu comme David l’onction de l’Esprit Saint qui permettra à ce dessein de se réaliser.

Ep 3, 2-3a ; 5-6 :

Dans ce texte, l’apôtre prétend connaître le mystère. Ce mot est un synonyme de l’Évangile. La révélation que Dieu nous offre en Jésus-Christ est nommée évangile parce qu’elle est le fruit d’une annonce inattendue nous faisant connaître l’éternel engendrement du fils et sa victoire sur la mort. Cette même révélation est également dite mystère parce après que l’Évangile est accueilli dans la foi, il doit être pénétré progressivement, jour après jour, dans le silence et la prière pour qu’il vienne pénétrer ainsi toute notre intelligence et la renouveler entièrement.

Pour Paul, le mystère de Dieu est préparé d’avance avant les siècles, dévoilé à la plénitude de temps ; les saints, ceux qui sont dans cet effort constant de sanctification, peuvent le pénétrer pour accueillir la révélation ultime de la gloire de Dieu.

Mt 2, 1-11 :

Dans la deuxième lecture, Paul contemple le mystère en voyant juifs et païens s’approchant du Christ. La gratuité de l’amour de Dieu est maintenant manifeste puisque chacun, quelle que soit son origine, peut vivre de dans l’alliance scellée par le Seigneur Jésus.

C’est dans une telle optique que nous est donné à entendre l’épisode des mages, des païens donc, qui viennent rendre hommage au roi des juifs. On n’explique guère les motifs historiques de leur présence, Matthieu nous dit simplement qu’ils ont vu l'étoile se lever sur Israël comme le prophète Balaam l’avait annoncé (Nb 24, 16-17). Cette étoile est le signe d’un roi par lequel Israël va pouvoir accomplir sa vocation à être la lumière des nations (Is 42, 6).

Dans ce récit évangélique, Hérode est la figure du roi païen qui refuse d’accueillir le Christ Jésus craignant qu’elle mit en péril son propre pouvoir. Il agit secrètement comme s’il avait quelque chose à cacher, à l’inverse de Joseph dont il nous est dit au chapitre précédent que grâce à l'intervention de l’ange, il refusa de renvoyer secrètement Marie son épouse. Les mages de l’Évangile offrent une figure entre ces deux personnages que sont Hérode et Joseph. Ils représentent la foule de celles et ceux qui acceptent humblement de reprendre la route d'Abraham lui aussi venu d’Orient, c'est-à-dire de faire leur la foi d'Abraham qui compte les étoiles du ciel et croit que telle est la mesure de la promesse divine (Gn 15, 5-6).