FD 54 - Dimanche 16 octobre 2022 - Vingt neuvième dimanche TO

Vingt-neuvième dimanche du temps ordinaire C.

Ex 17, 8-13 :

Lorsqu’un peuple traverse le désert, trois préoccupations majeures sont à l’ordre du jour : l’eau, la nourriture et la victoire sur les ennemis qui peuvent empêcher d’avoir accès à l’eau et à la nourriture, justement. Ce récit singulier du livre de l’Exode nous raconte comment Dieu donne la victoire à son peuple Israël. Auparavant, il lui a procuré l’eau jaillie du rocher et le pain (la manne).
La position de Moïse, bras étendus en croix, sans quoi la victoire n’est pas en faveur d’Israël, cette position indique bien que c’est l’intercession qui donne la victoire, laquelle ne vient que de Dieu.
Moïse bras étendus est la figure prophétique de celui qui sur la croix intercède pour l’humanité afin qu’elle obtienne la victoire sur toute forme de mal.

Ps 120 :

Ce psaume exprime la confiance envers le Dieu d’Israël. Il fait partie de ceux que l’on appelle les psaumes des montées (Ps 120 – 134) qui décrivent un pèlerinage vers le temple de Jérusalem. Celui-ci est le premier de cette série ; il met donc en scène le départ du pèlerin qui demande et reçoit la bénédiction de Dieu afin qu’il soit protégé durant sa route.
Ce psaume nous offre une belle image de la délicatesse divine : comme une ombre qui procure la fraîcheur, ainsi Dieu accompagne-t-il celui qui prend la route pour le rejoindre.

2 Tim 3, 14 – 4, 2 :

La semaine dernière, Paul encourageait son ami et disciple Timothée à faire mémoire de Jésus-Christ afin qu’il en éprouve la fidélité renouvelée. Dans le texte proclamé ce dimanche, c’est vers les Écritures que Timothée est renvoyé. En lisant la Bible, la loi et les prophètes, Timothée trouvera les ressources nécessaires pour faire face aux nécessités de la vie de communauté qui doit maintenant s’organiser et tenir ferme dans l’attente du Jour de sa manifestation glorieuse ?
Parmi les ressources que procurent les Écritures, il faut comprendre à la fois les idées, les enseignements que Dieu donne à son peuple par ce double intermédiaire de la Bible et de l’apôtre, mais également le courage et le savoir-faire nécessaires pour les faire entendre. Il faut savoir jauger le moment opportun pour décider de ce qu’il convient de dire à chaque instant. Parler à temps et à contretemps, comme le dit Paul, cela ne veut pas dire faire fi de toute forme de pédagogie, mais savoir employer chaque moment pour appeler à se tourner vers le Jour.

Lc 18, 1-8 :

Par cette petite parabole, Jésus veut nous montrer qu’il n'y a rien à perdre à prier sans cesse pour demander à Dieu la justice de son règne. Cependant, la question finale est redoutable : le fils de l’homme, quand il reviendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? Ce que Dieu attend, c’est que nous ayons la foi. Ce que le fils de l’homme espère, ce que Jésus espère voir lors de son retour, c’est une humanité croyante. C’est-à-dire confiante en sa fidélité et accueillant, avec simplicité, la venue du règne tel que le Père a décidé de le donner.
Dès lors, la prière, parce qu’elle est un lieu où nous demandons que le règne vienne, la prière est une initiation à cette disposition confiante à l’égard du Père qui sait de quoi nous avons besoin. Ce n’est pas parce que nous prions beaucoup ou pas beaucoup que Dieu nous fera justice ; c’est parce que nous prions que nous serons capables d’adopter la bonne disposition intérieure pour accueillir le règne promis. La prière nous apprend à croire Dieu sur parole.