FD 52 - Dimanche 1er octobre 2023 - 26è dimanche TO A

Vingt-sixième dimanche du temps ordinaire A

Ez 18, 25-28 :

En parfaite cohérence avec un autre texte de ce même prophète Ézéchiel, proclamé il y a trois semaines (23° dimanche), celui qui nous est donné à entendre cette semaine insiste pour dire la volonté de Dieu : que le méchant se détourne de sa conduite ! S’il fait ainsi, il sauvera sa vie. Une telle possibilité de repentir est-elle juste ? Le peuple de Dieu, les interlocuteurs d’Ézéchiel, réagit ainsi au message qui lui est délivré. En effet, le pardon est-il juste ? La conduite du Seigneur est-elle bonne ?
La conviction d’Ézéchiel est que la sainteté est contagieuse, plus contagieuse que le mal. Parce que la sainteté est donnée par Dieu, elle transforme le méchant en homme juste. Ainsi le pardon est une œuvre de justice qui rend juste parce qu’elle rend saint.

Ps 24 :

Ce psaume est une longue prière proposée à la récitation de celui se penche sur les Écritures pour les lire et les étudier ; il demande à Dieu d’y découvrir le chemin de sainteté qui, par l’amour et la vérité, permettra de trouver dans la méditation de sa Parole le chemin ouvert par Dieu pour la conversion.

Ph 2, 1-11 :

La liturgie nous donne d’entendre ce texte appelé l’hymne aux Philippiens. Nous la proclamons chaque année dans la liturgie des Rameaux. Il nous est donné cette fois-ci de l’entendre dans la continuité de la lecture de cette Lettre aux Philippiens. Il est important de voir comment ce texte influence toute la Lettre. Le Christ n’a pas considéré (traduction littérale) comme une proie à saisir sa condition divine : il fait librement le choix d’endosser la condition d’esclave en acceptant la mort sur la croix, le supplice réservé aux esclaves, justement. Pareillement, Paul considère que tous les avantages que lui confère la loi juive dans laquelle il a été baigné dès son plus jeune âge, tout cela, il le considère comme négligeable au regard de ce bien suprême qu’est la connaissance de Jésus (Ph 3, 7-9).
Ainsi, Timothée, le fidèle compagnon de Paul, se distingue des autres qui se préoccupent de leurs propres affaires, non pas de celles de Jésus Christ (Ph 2, 19), ce qui lui permet de partager véritablement le souci des Philippiens. Une attitude qui correspond à celle de Jésus qui s’est abaissé, littéralement humilié, en considérant les autres supérieurs à lui (Ph 2, 3).
Ces deux exemples illustrent comment tous les termes de cette hymne qui chante le Christ se retrouvent dans la Lettre et viennent renforcer les remerciements que Paul adresse à ses amis, en leur montrant comment les relations fraternelles de la communauté sont des relations qui concrétisent ce que le Christ a vécu pour tous et chacun.

Mt 21, 28-32 :

Comme toute parabole, celle-ci nous interroge ! Et vous, vous auriez fait quoi ? Si vous étiez un des deux fils, auriez-vous été le premier ou le deuxième ? Et surtout, si vous aviez vu ceux qui ont commencé par dire non à la volonté de Dieu et qui finalement se sont décidés à se convertir, vous auriez dit quoi ? Auriez-vous rendu grâce ? Auriez-vous déclaré que ce n’est pas juste (cf. première lecture) ?
Les propos de Jésus choquent : les prostituées et les publicains ne sont pas des gens fréquentables, pas plus aujourd’hui qu’hier. Leur mode d’existence n’est pas juste. Ce qui doit réjouir n’est pas leur état de vie mais leur conversion. Elle est l’occasion de contempler la puissance et la sagesse que Dieu déploie pour rendre saint comme lui seul est saint.
Jésus est ce Fils unique qui dit oui et fit ce qu’il dit. Par lui, quoique nous ayons commencé par dire, nous pouvons faire la volonté du Père, dès aujourd’hui.