FD 4 - Avent 4 C. Dimanche 19 décembre

• Première lecture : Michée 5, 1-4 

Cet extrait du livre du prophète Michée est écrit à une période où les rois de Jérusalem ne sont pas à la hauteur des espérances sur lesquelles fut fondée la dynastie davidique. Aussi, Dieu est-il prêt à recommencer, c’est-à-dire à susciter un autre berger qui libérera au sein du peuple les énergies nécessaires pour résister aux difficultés et permettre d’habiter le pays en sécurité. Le roi n’est pas celui qui accapare pour lui seul toutes les bénédictions faites à son peuple, il est celui qui permet à cette bénédiction de se répandre sur les épaules de tous, afin que chacun soit revêtu de force et courage.

Pour autant, Dieu ne repartira pas de zéro, il ne fera pas à table rase des promesses qu’il fit à David ; c’est pourquoi, le nouveau souverain sortira lui aussi de Bethléem patrie d’origine du roi David. À travers ruptures et vicissitudes, que le peuple impose à l’alliance, Dieu agit avec constance et fidélité ; il continue de maintenir l’alliance avec son peuple.

• Psaume 79

Si le roi David a été choisi, c’est, entre autres raisons, pour son expérience de berger : dans le soin apporté au troupeau, il a appris à devenir le pasteur du peuple que Dieu lui confie. Dans ce psaume 79, le peuple acclame Dieu comme étant le véritable berger d’Israël, celui qui le protège, le nourrit et l’accompagne. Aussi la prière demande-t-elle que du haut des cieux, le Seigneur nous regarde, qu’il fasse ressentir son regard porté sur Israël ; ainsi fera-t-il éprouver sa sollicitude et sa puissance.

• Evangile : Lc 1, 39-45 

Ce récit évangélique de la Visitation semble être d’une banalité absolue : deux femmes, parentes entre elles, se saluent, alors que la plus jeune des deux, Marie, arrive pour visiter son aînée Élisabeth, enceinte depuis six mois. Or, ces paroles de salutations échangées entre ces deux femmes ont valeur de révélation.

Venue en hâte après le message de l’ange, Marie entend pour la première fois une parole humaine lui dire qu’elle est enceinte et que son fils, c’est le Seigneur ! Elle n’a eu pas besoin d’une confirmation, mais il lui a été donné un signe : ta parente Elisabeth est enceinte. Aussi, elle accourt pour accueillir le signe donné. Elle vient donc et pour servir, et pour écouter la révélation que lui confirme Élisabeth.

Ce récit est une liturgie du quotidien où l’on découvre que les paroles ordinaires peuvent remettre chacun à son rôle dans l’alliance, en lui révélant sa place unique sous le regard du Père et la mission qui lui est donnée.