FD 37 - Dimanche 26 juin 2022 - Treizième dimanche TO C

13° dimanche du temps ordinaire année C

1 R 19, 16b. 19-21 :

Dans ce récit du premier livre des Rois, nous voyons le prophète Élie jeter son manteau sur Élisée afin qu'il devienne son disciple. Cet épisode intervient juste après que le prophète Élie est monté sur la montagne pour se plaindre devant le Seigneur que lui seul soit resté fidèle et que tous les autres fils d'Israël ont plié les genoux devant les Baals, les faux-dieux. La réponse que Dieu lui adresse permet à Élie d'ouvrir les yeux et de voir qu'il n'est pas seul. Aussi, il peut voir en Élisée le disciple que Dieu lui donne. En effet, à travers l'attitude d’Élisée, dans laquelle nous pouvons voir une hésitation, surtout au regard de l’Évangile que nous proclamons ce dimanche, il y a aussi pour le prophète Élie un temps de désappropriation : la lenteur d’Élisée permettra à Élie de le recevoir comme celui que Dieu lui donne pour disciple et successeur.

Ps 15 :

Ce psaume est la prière d!un homme de Dieu, un homme qui veut consacrer sa vie à servir le Seigneur, dans la liturgie, mais pas uniquement… Il fait partie de la tribu de Lévi, une tribu consacrée au service du Temple. Dans le partage de la terre promise, cette tribu n!a pas reçu de territoire ; voilà pourquoi cet homme de Dieu peut dire au Seigneur : « C!est Toi mon partage ». Être auprès du Seigneur constitue pour lui l!héritage qui lui revient.

Ga 5, 1.13-18 :

Ce passage de la Lettre aux Galates est un texte sur la liberté. L’œuvre de Dieu accomplie par le Seigneur Jésus est une œuvre de libération. Par sa mort et sa résurrection, nous avons été libérés du péché. Or, cette liberté est un dynamisme, un chemin ; si elle ne grandit pas, elle s!altère.
Dans ce paragraphe, la liberté que Paul présente ne se caractérise pas par le fait d!avoir un comportement libéré, mais par le fait d’être revêtu de la force nécessaire pour se mettre au service de son frère, pour servir sa liberté. Pour Paul, être libéré c!est surtout être libérant.

Lc 9, 51-62 :

Dans ce passage de l’Évangile selon saint Luc, Jésus prend une décision, celle de monter à Jérusalem, tout en sachant fort bien ce qui va lui arriver : son arrestation, sa condamnation, son exécution ; il prend cette décision en restant confiant en son Père qui le relèvera d!entre les morts. Le non-accueil des Samaritains apparaît comme une prophétie du refus dont il sera l!objet à Jérusalem mais également de son attitude quand il devra faire face à la violence.
Ce passage constitue un tournant dans l’Évangile de Luc : après nous avoir raconté le ministère de Jésus en Galilée, Luc nous raconte maintenant, pendant pratiquement 10 chapitres, cette marche de trois jours que fit Jésus pour aller de Galilée jusqu’à Jérusalem. Avec ce long récit que nous allons suivre dimanche après dimanche, cette route émaillée de rencontres et de discussions va permettre aux disciples de Jésus de comprendre davantage les intentions de celui-ci lorsqu!il prend cette décision et qu’il accepte de livrer sa vie aux mains des hommes, confiant en son Père.
Qui peut suivre Jésus sur un tel chemin ? Non pas ceux qui le décident par eux-mêmes, mais ceux que Jésus appelle. L!attitude de Jésus paraît étonnante : il accepte la présence des uns et refuse celle des autres, sans autre forme d!explication. La manière dont Luc nous rapporte ces faits veut seulement manifester la seigneurie, la liberté de Jésus qui appelle qui il veut à le suivre pour être témoin du don qu!il fera de lui-même à Jérusalem.