FD 28 - Dimanche 30 avril 2023 - 4è dimanche Pâques A

Quatrième dimanche de Pâques A

Ac 2, 14. 36-41 :

Juste après le discours de Pierre le jour de la Pentecôte (cf. Première lecture de dimanche dernier), les auditeurs saisis par la force de ces paroles demandent ce qu’ils doivent faire. Pareillement, aujourd’hui, ceux qui entendent le message de l’Évangile, la bonne nouvelle des merveilles de Dieu, que doivent-ils faire ? Pour bénéficier du don qui a été fait aux apôtres, l’Esprit Saint, il est nécessaire de se convertir et de vivre le baptême pour le pardon des péchés.
Se convertir, cela ne signifie pas exactement changer de religion. C’est une attitude qui tente, chaque jour plus profondément, de laisser l’espérance du royaume transformer nos vies, là où elle ne l’a pas encore fait.
Vivre le baptême, revient à confesser ne pas pouvoir faire ce mouvement de conversion sans la plus grande union possible avec la personne de Jésus, mort et ressuscité pour les pêcheurs que nous sommes, lui que Dieu a déclaré être Messie et Seigneur du monde, c’est-à-dire source de toutes bénédictions, lui qui reviendra juger les vivants et les morts. Vivre le baptême, revient à mettre au centre de sa mémoire, de ses pensées et de son cœur, les paroles et l’agir de Jésus.

Ps 22 :

Ce poème nous est offert en ce dimanche où nous célébrons le Christ le Bon Pasteur. C’est donc une prière que la liturgie nous invite à adresser à Jésus lui-même : avec lui nous ne manquons de rien, avec lui nous traversons les ravins de la mort, avec lui nous avons accès à la table du royaume. Mais il ne faut pas oublier que Jésus lui-même adressa cette prière à son Père. S’il est capable de nous rassasier et de nous conduire, c’est parce que lui-même sut avoir envers son Père une pareille confiance.

1 P 2, 20-25 :

Ce long passage de la Première Lettre de Pierre est une libre réécriture du poème du serviteur souffrant (Is 52, 13 – 53, 12). Ce travail littéraire est animé par la conviction que le serviteur dont parle le prophète, c’est Jésus crucifié. En effet, en mourant sur la croix, il n’a répliqué à aucune des accusations et aucune des insultes proférées contre lui ; par cette attitude, il a laissé la force du mal traverser son corps, avec toute sa virulence. Et pourtant il n’a pas répliqué, et pourtant il n’y a pas de réplique, au sens sismique du terme, au mal : la violence du péché s’épuise dans le corps de Jésus qui propose ainsi une autre humanité, renouvelée. La vie baptismale est le fruit de cet événement mais également un engagement à vivre semblablement : le mal ne passera pas par nous.

Jn 10, 1-10 :

Dans ces quelques phrases de Jésus, nous avons la joie d’entendre des affirmations fortes qui nourrissent notre foi et notre espérance : moi je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. Toute la vie de Jésus peut trouver dans cette phrase son résumé, son enseignement également.
Ces propos de Jésus interviennent juste après la guérison de l’aveugle de naissance (Jn 9), texte que nous avons lu lors du quatrième dimanche de carême, durant lequel cet homme qui, parce qu’aveugle ne pouvait pas avoir accès au temple, put finalement rencontrer Jésus et confesser sa foi en lui. Il n’y a pas de transition entre le récit du miracle et les paroles que nous proclamons ce dimanche. Ainsi, en affirmant qu’il est le portier, Jésus résume exactement ce qu’il vient d'accomplir : il donne accès au Temple ; il en tient la porte ouverte ; il appelle largement pour que les brebis qui reconnaissent sa voie entendent cet appel et s’approchent du Père, lui qui est la source de la vie.