FD 27 - Dimanche 23 avril 2023 - 3è dimanche Pâques A

Troisième dimanche de Pâques A

Ac 2, 14. 22b-33 :

Après avoir reçu l’Esprit Saint le jour de la Pentecôte, Pierre sort de la maison et explique aux foules ce qui est en train de se passer : ces hommes qui annoncent dans la langue de chacun les merveilles de Dieu sont investis de l’Esprit Saint (Ac 2, 11-13). La source de ce don, c’est la résurrection de Jésus par laquelle il a reçu l’autorité de répandre cet Esprit Saint comme il le veut à ceux qui le croient, afin qu’ils témoignent de lui.
Pour en arriver à cette affirmation, Pierre commence par rappeler comment ce Jésus de Nazareth était déjà investi de la puissance et de la sagesse de Dieu lesquelles étaient manifestes par son enseignement et ses miracles. Il n’oublie pas qu’il s’adresse à cette foule qui réclama Barabbas à la place de Jésus et donc il leur dit : cet homme, vous l’avez supprimé… Il ne s’agit nullement d’une condamnation mais d’une invitation à accueillir l’annonce des merveilles de Dieu, pour qu’ils l’entendent comme la possibilité d’une vie nouvelle.

Ps 15 :

Ce psaume est l’expression de la confiance en Dieu de celui pour qui la foi et l’espérance sont une fête. Sa confiance est si totale qu’il peut dire : tu ne peux laisser ton ami voir la corruption. Ce psaume qui nourrissait la prière de Jésus permet à Pierre, dans la première lecture, d’affirmer que Jésus mourant sur la croix n’était pas abandonné de Dieu, mais qu’ainsi se réalisait le dessein de Dieu. En effet, ceux qui font confiance au Père savent qu’ils ne seront pas abandonnés à la mort.

1 Pt 1, 17-21 :

La première Lettre de Pierre poursuit son enseignement sur le baptême. Ce dernier donne à chacun la possibilité d’appeler Dieu Père et invite à se comporter conformément à la foi et à l’espérance que l’Esprit suscite en soi. La médiation du Christ est au cœur de la vie du baptisé : pour l’affranchir de ce monde, comme on le faisait pour des esclaves, pour le libérer, Jésus versa son sang plus précieux que l’or et tous les biens corruptibles, et Dieu l’a ressuscité des morts et lui a donné la gloire.

Lc 24, 13-35 :

Au cours de l’Évangile selon Saint Luc, il y a le récit d’une longue marche durant laquelle Jésus et ses disciples vont à Jérusalem. Jésus explique constamment, à chaque occasion, pourquoi il lui faut entreprendre une telle montée (Lc 9, 52 – 19, 44). Le dernier grand récit que propose Luc est lui aussi une marche au cours de laquelle Jésus expliqua à nouveau qu’il lui fallait mourir pour nous faire entrer dans la gloire.
Ces marches ont une valeur initiatique : elles permettent aux disciples d’entrer plus avant dans la liberté de Jésus qui livre sa vie aux mains des hommes, se sachant protégé entre les mains du Père. Mais tout cela reste bien nébuleux, sans que les yeux ne soient ouverts et que la brûlure du cœur, la brûlure de l’absence de Jésus, ne soit réconfortée par l’expérience de sa résurrection. Dans la méditation des Écritures et la fraction du pain, celui dont nous éprouvons l’absence transfigure celle-ci pour la promesse d’une absolue présence qui se réalisera dans le royaume.
Sur la route d’Emmaüs, Jésus prend le temps d’une simple conversation, laissant venir par la parole le trop-plein de peine éprouvée par Cléophas et son compagnon. Cette expérience de fraternité est le terreau indispensable sans lequel le témoignage de la résurrection ne peut avoir de prise.