Depuis une quinzaine d’années, le nombre des sites Internet est en croissance exponentielle. Les utilisateurs individuels ou en association qui créent un nouveau site choisissent de le nourrir et y placent ce qui leur tient à cœur et qu’ils veulent communiquer. C’est ainsi que des internautes, intéressés par le contenu de livres devenus libres de droits d’auteur, les ont encodés électroniquement. La littérature a dès lors trouvé une vitrine ou un abri sur la toile informatique mondiale. Il en va ainsi de la Bible. Plusieurs sites francophones lui ont consacré une place d’honneur. Quels sont-ils et que proposent-ils pour l’utilisateur d’aujourd’hui ?
Tout d’abord, il y a lieu de préciser que de nouveaux éditeurs ont créé des encyclopédies électroniques dont le contenu peut être enrichi au fur et à mesure de l’utilisation ou de l’apport des connaissances. Mais la belle liberté de pouvoir déposer de la sorte du contenu sans aucun contrôle entraîne parfois des erreurs d’encodage, des omissions ou modifications de l’original de départ. On découvre rapidement que la publication de l’immense panier – pour ne pas dire du fourre-tout – qu’est devenu Internet contient des données non vérifiées, non garanties de véracité et parfois tout à fait incorrectes. L’utilisateur sera donc prudent en examinant le degré de qualité, d’autorité ou de confiance qu’il peut accorder à ce qu’il trouve, voit ou entend sur les sites qu’il consulte.
Cependant cette nouvelle liberté de publication virtuelle offre des avantages inédits autant qu’innovants pour tous ceux qui jusqu’à présent étaient privés d’accès à la connaissance et au vaste monde de la culture. Les secteurs économique, politique et culturel des sociétés du 21e siècle l’ont bien saisi et en font déjà un large usage. C’est dès lors une véritable opportunité pour l’éducation, la formation permanente et la création qui sont des vecteurs importants du développement. Des enquêtes récentes on permis de constater que l’espace francophone français, belge, luxembourgeois, canadien et africain (Maroc et Afrique sub-saharienne) devient un espace d’échange de plus en plus utilisé dans la formation.
Les nouvelles technologies sont au service de notre mémoire et, plus largement, de la mémoire des textes sacrés. Si le concepteur du site offre l’utilisation d’un moteur de recherche, il y a moyen d’affiner notre quête en procédant à un appel par mots-clés avec l’appui d’opérateurs " booléens " (et, ou, sauf, -, +, et les parenthèses par exemple). Certains sites proposent des liens qui renvoient à des banques de données contenant des références, d’autres donnent accès directement aux sources, en l’occurrence le texte de la Bible dont nous présentons ici diverses traductions françaises.
Encore faut-il avoir à l’esprit que le contenu de la Bible n’est pas le même pour tous ! Ainsi le canon biblique de l’Église catholique (73 livres) contient des textes qui ne sont pas repris dans les éditions protestantes (66 livres) même s’ils sont considérés comme utiles. C’est le cas des textes appelés " deutérocanoniques " ou " apocryphes " (Tobie, Judith, Sagesse, Siracide, 1 et 2 Maccabées, Daniel grec et Esther grec).
Deux traductions libres de droits.-
La sainte Bible traduite en français par le chanoine Augustin Crampon (1904) fut la première traduction moderne catholique à partir des textes originaux. L’édition 1923 a été placée en édition numérique sur le site
JésusMarie (1) [N.B. Ces numéros renvoient à l’Index qui se trouve à la fin de cet extrait] avec une concordance et un index alphabétique
(1bis). -
La sainte Bible traduite par Louis Segond (1880) a été révisée une première fois en 1910. Cette traduction assez littérale de la Bible protestante (66 livres) est libre de droits. Le livre de l’
Apocalypse y est appelé
Révélation. On peut la télécharger sur divers sites dont celui de l’
Alliance biblique française (2). La belle édition IntraText CT (© Èulogos 2005) a l’intérêt de permettre d’activer ou de désactiver les liens aux concordances et de fournir des statistiques et un glossaire
(3). Le site slovène de l’
Alliance biblique universelle a mis au point un moteur de recherche
(4) par passage ou par mot. Le résultat est assez performant, bien que, par exemple, pour " Élohim ", il y ait une occurrence inadéquate, car Jg 10, 5 ne contient pas le mot.
Le site de l’
ABU (Association des Bibliophiles Universels)
(5) permet d’effectuer la recherche de toutes les occurrences d’un mot ou d’une partie d’un mot grâce au moteur de recherche intégré. On peut télécharger les chapitres en format HTML
(5bis). En partant du texte grec de la 26e édition du
Novum Testamentum Graece de Nestlé-Aland, un site offre le N.T. grec et français en colonnes parallèles (format HTML)
(6). Enfin on trouvera le texte des quatre évangiles mis en page sur trois colonnes, en version dite " synoptique ", présenté avec les parallèles internes sur le site
Chez.com (7). Index des liens bibliques recensés
(1) http://www.jesusmarie.com/bible_crampon_plan.html (1bis) http://www.jesusmarie.com/bible_crampon_concordance.html (2) http://la-bible.net/bible/segond1910/table.html (2bis) http://la-bible.net/article.php?refart=bible (3) http://www.intratext.com/X/FRA0016.HTM (4) http://www.biblija.net/biblija.cgi?lang=fr (5) http://abu.cnam.fr/ (5bis) http://abu.cnam.fr/BIB/liste-LSG.html (6) http://ba.21.free.fr/ntgf/cover.html (7) http://www.chez.com/evangiles/index3.html Lire la suite de cet article...© Christian Eeckout, o.p., SBEV / Éd. du Cerf,
Cahier Évangile n° 139 (mars 2007), ""Lectures figuratives de la Bible", p. 58-59..