Dans l’exhortation post-synodale Verbum Domini (2010), le pape Benoît xvi soulignait que les notions d’« inspiration » et de « vérité » de l’Écriture sainte méritent une clarification. D’une part, le vocabulaire de l’inspiration est peu utilisé par les textes bibliques. D’autre part, la vérité de l’Écriture est liée à sa qualité de texte inspiré. L’ensemble fait l’objet de débats issus soit des sciences historiques, soit du contenu même de certains textes (violence, éloignement des réalités contemporaines). La Commission biblique pontificale a donc élaboré un document qui affronte ces difficultés d’interprétation.

Par Olivier Artus, Theologicum, Institut catholique de Paris

Le travail de la Commission biblique

Il est sans doute nécessaire de situer ce nouveau document dans le contexte du travail de la Commission biblique depuis une vingtaine d’années (1).

L’interprétation de la Bible dans l’Église (1993)

Ce premier documentmarque un tournant dans l’histoire de l’exégèse biblique catholique. En effet, la constitution dogmatique Dei Verbum (1965) a été rédigée dans un contexte où la pratique de l’exégèse – en particulier universitaire –, était caractérisée par une approche surtout « diachronique » des textes bibliques. La critique historique est présentée comme indispensable à la manifestation de leur sens (DV, n° 12), même si la nécessité d’une approche canonique et d’une lecture de l’Écriture dans un contexte ecclésial est rappelée avec force (DV, numéros 10 et 12).

Or, le document de 1993 prend acte des évolutions méthodologiques et épistémologiques survenues dans le dernier tiers duXXème siècle d’une part avec le développement des méthodes « synchroniques » d’analyse des textes, d’autre part avec la mise au jour des limites épistémologiques de la méthode historico-critique qui, justement, est avant tout une « méthode », c’est-à-dire une technique d’analyse qui ne donne pas accès au sens du texte, mais en prépare uniquement l’interprétation proprement dite.

Dans ce même document de 1993, l’approche canonique initiée deux décennies plus tôt par James A. Sanders et Brevard S. Childs est présentée comme un moyen privilégié de parvenir au sens plénier, c’est-à-dire au sens théologique du texte. C’est cette approche que déploient les documents publiés en 2001, 2008 et 2014.

Le peuple juif et les Saintes Écritures (2001)

Ce documentne constitue pas à proprement parler un essai de lecture canonique. Il a davantage pour objet de poser les principes de cette lecture, en cherchant à rendre compte de la relation qui unit les traditions néotestamentaires et les Écritures du peuple juif.

Trois termes, qui font système, tentent de rendre compte du rapport d’accomplissement qui relie le Nouveau Testament aux traditions juives : continuité, discontinuité, progression (§ II.C) : l’accomplissement des Écritures par « la personne de Jésus » et par « les événements qui la concernent » fait apparaître, dans les Écritures, une plénitude de sens. Dans une perspective chrétienne, une approche canonique doit donc conduire à mettre au jour ce sens plénier, christologique, des Écritures, et l’accomplissement des traditions d’Israël qui en est le corollaire.

Bible et morale (2008)

L’objet de ce document est bien le canon des Écritures dans son ensemble. Il s’agit d’y mettre en évidence les principales caractéristiques d’une « morale fondamentale biblique » conforme à la dynamique d’énonciation du texte biblique lui-même.

L’introduction (§ 3) désigne l’approche canonique de l’Écriture comme celle qui guide la rédaction de l’ensemble du document. Cette approche permet d’appréhender le déploiement de la réflexion morale des écrivains bibliques et des communautés à l’intérieur même de l’Écriture, en la fondant non plus sur une approche purement thématique, mais sur des axes théologiques structurant l’ensemble du canon des Écritures : la Création, l’Alliance, etc. Par ailleurs, l’approche canonique se rend sensible aux phénomènes de réécriture et de commentaire à l’intérieur même du texte biblique ou, pour le dire autrement, à sa dimension « proto-midrashique » à l’époque perse, ou « midrashique » dans les écrits du Nouveau Testament.

Principes épistémologiques

En tentant d’articuler les données d’une étude critique et historique d’un texte biblique et une approche canonique susceptible d’appréhender son sens plénier, la Commission fait œuvre originale dans ces documents de 2001 et de 2008. D’une certaine manière, elle pose les fondations d’une nouvelle exégèse biblique catholique, dont les principes seront exposés dans l’exhortation post-synodale Verbum Domini (2010).C’est dans ce contexte épistémologique que le document portant sur l’inspiration et la vérité de l’Écriture sainte est rédigé de 2009 à 2014.

La Commission ne s’est pas vue confier la tâche d’aborder, d’un point de vue dogmatique, les notions d’« inspiration » et de « vérité », mais celle de mettre au jour la manière dont l’Écriture elle-même parle de sa propre inspiration, et dont elle envisage la question de la vérité de son message.

La notion d’inspiration des Écritures

Le terme même d’inspiration est peu utilisé par le texte biblique : « Toute Écriture est inspirée » (2 Tm 3,16) et « Des hommes ont parlé de la part de Dieu en étant inspirés par l’Esprit » (2 P 1,20-21). En revanche, l’Écriture ne cesse d’attester sa propre provenance divine. Elle le fait de deux manières :

● D’une part, les auteurs du texte biblique attestent que leur discours est la manifestation même que Dieu parle. Dieu parle, c’est l’affirmation de l’introduction de la lettre aux Hébreux mise en exergue du document : « À bien des reprises, et de bien des manières, Dieu, dans le passé, a parlé à nos Pères par les prophètes, mais, à la fin, en ces jours où nous sommes, il a parlé par son Fils… » (He 1,1-2). Dieu parle, c’est également l’affirmation effectuée lors de chaque célébration liturgique à la fin de la proclamation des textes de l’Écriture : « Acclamons la parole de Dieu. »

Ainsi, on peut distinguer deux dimensions de l’inspiration de l’Écriture : l’Écriture sainte se présente elle-même comme Parole inspirée de Dieu, nous venons de le voir, et elle est reconnue comme telle par les communautés qui la reçoivent. Et l’on trouve, à l’intérieur même du corpus scripturaire, les traces de ce processus de réception, qui a conduit à la constitution du canon.

● D’autre part, il existe un canon juif et un canon chrétien. Autrement dit, l’Écriture porte les traces de l’affirmation de sa propre inspiration par les auteurs bibliques et de la réception dans la foi de cette affirmation par les communautés croyantes.

Ce processus de réception ne s’est pas effectué sans débats, dont l’Écriture porte également la marque : pensons, par exemple, au dialogue entre textes prophétiques et Torah, au sein même de la Bible hébraïque, les prophètes contestant à la Torah son statut de révélation divine définitive et exhaustive.

Enfin, ce processus de réception de traditions écrites comme parole de Dieu est un processus long. Un des éléments essentiels qui le caractérisent est la réception par le Nouveau Testament des traditions de l’Ancien comme Écritures inspirées, donnant lieu à une interprétation nouvelle, christologique : un des meilleurs exemples est sans doute constitué par le Sermon sur la montagne (Mt 5–7).

Il est également intéressant, au sein même des traditions du Nouveau Testament, de mettre au jour le processus de canonisation de certains textes de la première tradition chrétienne. Ainsi, la seconde lettre de Pierre évoque le processus de « canonisation » des lettres de Paul : « Comme vous l’a écrit également Paul, notre frère bien-aimé, avec la sagesse qui lui a été donnée. C’est ce qu’il dit encore dans toutes les lettres où il traite de ces sujets ; on y trouve des textes difficiles à comprendre, que torturent des gens sans instruction et sans solidité, comme ils le font pour le reste des Écritures ; cela les mène à leur propre perdition. » (2 P 3,15-16).Les écrits pauliniens sont ici considérés à égalité de dignité avec les hai graphai, les « Écritures inspirées de l’Ancien Testament ».

La notion de vérité des Écritures

L’affirmation de la vérité de l’Écriture sainte est évidemment étroitement corrélée à la reconnaissance de son inspiration. La notion de vérité ne doit pas être ici appréhendée à partir d’une instance d’évaluation qui serait extérieure à l’Écriture elle-même, instance d’évaluation telle qu’en ont proposé par exemple les sciences humaines. Le document s’intéresse ici à la manière dont l’Écriture elle-même comprend sa propre vérité et a été reçue comme véridique par les communautés ecclésiales. Trois éléments doivent être relevés, dans la tradition catholique d’interprétation du canon des Écritures :

● Aucun élément de l’Écriture ne doit être considéré comme porteur d’un statut de vérité supérieur ni inférieur aux autres : les livres de l’Écriture, dans toutes leurs parties, cherchent à communiquer la vérité ;

● Cette vérité est ordonnée à la révélation du salut, comme l’exprime la constitution dogmatique Dei Verbum (§ 11) : « Les livres de l’Écriture enseignent fermement, fidèlement et sans erreur la vérité que Dieu a voulu voir consignée dans les lettres sacrées pour notre salut. C’est pourquoi "toute écriture inspirée de Dieu est utile pour enseigner, réfuter, redresser, former à la justice" (2 Tm 3,16-17) » ;

● La vérité qui concerne Dieu et le salut de l’homme se manifeste en plénitude dans et par le Christ qui est, en personne, la parole de Dieu, qui vient de Dieu et qui révèle Dieu (Jn 1,1.14).

Ces affirmations traditionnelles appellent de la part de l’exégète un travail canonique qui manifeste comment la vérité qu’est le Christ rayonne dans l’ensemble de la Sainte Écriture, et ce en quoi consiste le salut attesté par les Écritures et accompli en Jésus Christ.

Résultats de l’étude

Le document Inspiration et Vérité de l’Écriture sainte est construit en trois parties qui abordent trois champs successifs de la recherche. Les deux premières sont liées : la mise au jour de la signification de l’inspiration des Écritures, dans un premier temps, permet de montrer comment celles-ci sont véritablement parole de Dieu, porteuse d’une vérité manifestée pleinement dans le Christ et ordonnée au salut, c’est la deuxième partie. La troisième partie du document se confronte avec un certain de nombre de difficultés de lecture et d’interprétation qui peuvent, dans le contexte de la société contemporaine, rendre délicate ou impossible la réception du texte biblique, difficultés liées à :

● L’évaluation de la vérité historique du texte ;

● La violence de certaines péricopes ;

● La manière dont certaines traditions abordent la question de la place des femmes dans les communautés chrétiennes.

L’inspiration du canon des Écritures

On pourrait se demander quel est l’objet d’un travail effectué à frais nouveau sur l’inspiration des Écritures, dans la mesure où celle-ci est une affirmation classique de la doctrine catholique.

Ce travail a été rendu nécessaire par l’effondrement de théories exégétiques qui étaient communément admises jusqu’au début du xixe siècle : l’inspiration du Pentateuque était ainsi liée au personnage de Moïse qui en était reconnu comme l’auteur inspiré. De même, la paternité littéraire de bien des livres prophétiques ou sapientiels était attribuée aux auteurs dont ils portaient le nom dans le titre : psautier de David, livre d’Isaïe, de Jérémie, etc.

Le résultat du travail exégétique précis mené par la Commission, mais qui ne fait que reprendre les données des recherches les plus récentes, permet de montrer que l’histoire littéraire des livres bibliques est beaucoup plus complexe que ce que l’on pensait il y a un siècle : chaque livre présuppose de multiples interventions littéraires, la collaboration d’auteurs différents, souvent anonymes, et chaque livre résulte d’une histoire rédactionnelle longue et de réécritures multiples.

Mais ce constat, indéniable, ne contredit pas la notion traditionnelle d’inspiration. Car celle-ci n’est pas seulement attachée à la manière – très diverse d’ailleurs – dont les auteurs de tel ou tel corpus biblique ont attesté leur propre relation avec Dieu, ou avec Jésus lui-même, et en ont témoigné. La notion d’inspiration ne peut être pensée sans se référer à la manière dont les communautés croyantes ont patiemment sélectionné les traditions littéraires, d’époque en époque, et ont progressivement construit le canon.

Autrement dit, l’Écriture sainte n’est pas le produit de l’activité littéraire de ses seuls auteurs, mais elle témoigne d’un processus d’écriture et de réception des traditions : réception qui peut aller de pair avec réécriture, interprétation, commentaire, jusqu’à la constitution d’un canon stable et définitif. Les communautés de lecture de toutes les époques ne sont donc pas étrangères au processus qui conduit à reconnaître l’Écriture comme inspirée. Les acteurs qui ont conduit à la construction d’un canon des Écritures reconnu comme inspiré sont donc très divers, et porteurs de charismes différents, et c’est à une compréhension large de la notion d’inspiration que conduit une étude attentive des processus littéraires, historiques, communautaires et finalement ecclésiaux qui ont conduit à la constitution du canon.

La vérité de l’Écriture sainte

Seule une approche canonique de l’Écriture permet d’envisager la vérité du texte biblique de manière « plénière ». À chaque époque, les auteurs des traditions bibliques exposent ce qui leur a été donné de comprendre et de transmettre et, en même temps, ils exposent leur propre interprétation des traditions qui les précèdent et dont ils héritent.

Ce processus d’herméneutique « intra-biblique », qui peut facilement être mis au jour à l’intérieur même des traditions de l’Ancien Testament, joue également entre l’Ancien et le Nouveau. La vérité des évangiles ne contredit pas la vérité des traditions d’Israël, mais elle l’assume et la déploie, elle la fait apparaître comme témoignage rendu au Seigneur Jésus « médiateur et plénitude de toute la révélation » (DV, n° 2). Le fait de reconnaître le Christ comme expression ultime et sommet de la vérité révélée par l’Écriture ne conduit pas à considérer les traditions de l’Ancien Testament comme caduques. Elles sont également davantage qu’un simple code culturel qui serait nécessaire pour lire et comprendre correctement les traditions néotestamentaires : elles constituent un témoignage rendu à la vérité, un itinéraire enraciné dans l’histoire que tout croyant est invité à parcourir pour découvrir en plénitude la vérité qu’est le Christ, qui est indissociable de ces traditions.

Il faut insister sur la pluralité des expressions de la vérité, tant dans le Nouveau Testament que dans l’Ancien. Expressions plurielles de l’appréhension d’un même mystère. Ainsi, pour prendre l’exemple de la Torah, les traditions sacerdotales et deutéronomiste déploient à la même époque une compréhension assez différente de la relation de la communauté d’Israël avec son Dieu : relation exclusivement cultuelle dans les traditions sacerdotales, relations impliquant une médiation prophétique dans le Deutéronome. Ce qui est intéressant, c’est que ces traditions se retrouvent articulées l’une à l’autre dans les décalogues. Pluralité des expressions de la vérité, mais tentative constante d’articuler ces différentes expressions, c’est l’objet même du canon : trouver l’unité entre différentes expressions théologiques.

Difficultés de l’interprétation et défi de l’actualisation

Tout ce qui vient d’être exposé peut être reçu assez facilement par des auditeurs chrétiens. Pourtant, le lecteur contemporain peut éprouver des difficultés à entrer dans une juste compréhension du texte biblique, du fait :

● De ce qui peut lui paraître constituer des invraisemblances historiques ;

● De la violence de certaines traditions dans l’Ancien Testament ;

● D’une compréhension aujourd’hui irrecevable du rôle et de la place des femmes.

Le document envisage ces difficultés, en particulier en essayant de mettre en évidence ce qui, dans le texte, relève de la culture ou de la société d’une époque historique, et ce qui y représente une vérité ordonnée à la révélation du salut.

L’histoire. Bien évidemment, les traditions bibliques proposent des historiographies, mais il n’appartient pas à la perspective de leur temps de construire l’histoire dans un discours raisonné comme nous l’effectuons aujourd’hui. En particulier, la stratégie argumentative des textes diffère totalement de celles mises en œuvre aux époques moderne et contemporaine. Les précisions de type historique apportées par les traditions bibliques ont le plus souvent pour objet l’illustration d’une affirmation théologique : ainsi en Ex 14, la coexistence de deux scénarios différents de la victoire du Dieu d’Israël sur l’Égypte montre suffisamment que la pointe du texte, quelle que soit son antiquité, porte davantage sur la réalité du salut offert à un peuple tombé en servitude, que sur les modalités historiques de sa réalisation.

Concernant les récits de résurrection, la divergence entre les différents évangiles montre que les détails narratifs du texte, parfois apparemment contradictoires, ont pour objet l’affirmation commune, et reçue comme digne de foi par les premières communautés chrétiennes, de la réalité de la Résurrection. Autrement dit, la vérité du texte biblique n’est pas de l’ordre d’un scénario ou d’une reconstitution historique, mais elle correspond à une réalité – le salut accompli en Jésus Christ – qui est souvent exprimée selon un mode historiographique – ce qui manifeste que l’histoire des hommes est le lieu par excellence de la rencontre de Dieu et de Jésus Christ.

La violence. L’approche critique du texte biblique permet de rendre compte de ses pages les plus violentes : la violence des récits peut refléter la culture qui prévaut lors de la rédaction des traditions, ainsi pour les récits de conquête, de vengeance, etc. Par ailleurs, la mise en perspective diachronique des traditions permet de comprendre que ce n’est que très progressivement qu’Israël en est venu à une pensée de la miséricorde, qui s’est substituée à une théologie de la rétribution.

Enfin, à l’intérieur même du texte biblique, les traditions violentes sont parfois mises en procès : ainsi les récits de conquête brutale rassemblés dans le livre de Josué sont contestés de front par les traditions sacerdotales qui déploient une théologie de la douceur.

La place des femmes. Ici aussi, la critique socio-historique du texte en évite une lecture fondamentaliste. Elle conduit à effectuer deux remarques :

● Certaines traditions bibliques, parfois supposées reléguer les femmes à une place subalterne, tranchent en réalité avec la culture de leur temps, dans la mesure où elles insistent sur les obligations des hommes, des maris, à l’égard de leurs femmes (cf. Ep 5,22-23), ce qui est assez singulier au ier siècle de notre ère, en milieu gréco-romain ;

● Lorsqu’une tradition biblique semble reléguer les femmes à une place secondaire (cf. 1 Co 14,34-38), en leur imposant par exemple le silence dans les assemblées, elle ne fait sans doute que reprendre un code culturel dominant de l’époque. Choquants pour le lecteur contemporain, ces éléments ne possèdent pas de valeur normative définitive, et sont le reflet de l’époque de composition du texte biblique.

*  *  *

En conclusion, remarquons que les trois parties du document de 2014 cherchent à prendre en considération un nouveau « cahier des charges », celui donné à l’exégèse biblique catholique par l’exhortation post-synodale Verbum Domini. Les difficultés de lecture et de compréhension évoquées dans la dernière partie du document fournissent une bonne illustration de l’épistémologie qui le sous-tend : l’approche critique des textes permet d’y discerner ce qui relève de l’enracinement historique de leurs auteurs, et ce qui participe à la manifestation de l’œuvre de Dieu. Mais ce moment d’approche critique ne représente qu’un préalable nécessaire qui évite le contresens, et qui prépare une approche proprement herméneutique, dont l’objet consiste à mettre au jour la manière dont une tradition particulière, reconnue comme inspirée, participe à la manifestation de la vérité que Dieu a voulu transmettre aux hommes.

© Olivier Artus, Cahier Évangile n° 172, L'Alliance chez les Prophètes, p. 59-65.


(1) Commission biblique pontificale, Inspiration et Vérité de l’Écriture sainte, Éditions du Cerf, 272 p., 29 €

Présentation des documents de 2001 et 2008 par Olivier Artus dans les Cahiers Évangile n° 123, 2003, pp. 55-58, et n° 149, 2009, pp. 52-53.