Depuis la Renaissance, on distingue les livres “deutérocanoniques” des “protocanoniques”...

Depuis la Renaissance, on distingue les livres « deutérocanoniques » des « protocanoniques » (livres qui appartiennent au canon hébraïque). Les deutérocanoniques viennent de la Septante, la traduction grecque de l’A. T. et sont passés dans la Vulgate, traduction latine de la Bible, pour être officiellement admis au Concile de Trente (1546). Les protestants ne les retiennent pas dans le canon et les nomment plutôt « apocryphes », d’où une confusion possible. La Traduction œcuménique de la Bible inclut ces deutérocanoniques, en les regroupant de manière distincte à la fin de l’A. T. : Judith, Tobit, Siracide (= Ecclesiastique), Sagesse Baruch, Lettre de Jérémie, 1 et 2 Maccabées.

Les « écrits intertestamentaires » appartiennent à la littérature juive et incluent en particulier les textes de Qumrân. La plupart sont publiés dans A. Dupont-Sommer et M. Philonenko, « La Bible. Écrits intertestamentaires », « Bibliothèque de la Pléiade », Paris, Gallimard, 1987.

L’AELAC (Association pour l’étude de la littérature apocryphe chrétienne) a publié deux volumes dans la même collection de la Pléiade : « Écrits apocryphes chrétiens », t. I et t. II, en 1997 et 2005. Elle a renoncé à rattacher ces volumes à la Bible. Elle a toutefois conservé le mot « apocryphe », en dépit des difficultés qu’il présente lui aussi, parce qu’il fallait employer un vocabulaire compréhensible.

© Jean-Marc Prieur, SBEV / Éd. du Cerf, Cahier Évangile n° 148 (juin 2009), "Les écrits apocryphes chrétiens", page 5.